Le congrès des audios : les starting-blocks !

Ca y est ! A l’heure où je vous écris les fournisseurs s’empressent de monter stands et autres kakémonos ! je vous fais partagers les quelques lieux et curiosités de cette cérémonie annuelle à ne pas manquer (les petits indiscrétions qui ont filtrées) :

Ca y est ! A l’heure où je vous écris les fournisseurs s’empressent de monter stands et autres kakémonos ! je vous fais partagers les quelques lieux et curiosités de cette cérémonie annuelle à ne pas manquer (les petits indiscrétions qui ont filtrées) :

  • CHRONOS de bernafon à découvrir : disposant d’une nouvelle technologie, il devrait révolutionner le traitement du signal appliqué à l’audioprothèse.
  • AFFLEFOU Acousticien : l’ex-Roi de la promo un verre acheté, l’autre offert se lance sur le marché de l’audioprothèse. A cet égard, il occupe un stand démesuré ! A voir !
  • OTOMETRICS : en avant première, le freefit est présenté avec son module audiométrique, testé himself, c’est un sérieux concurrent pour l’affinity et très très bonne évolution du célébrissime AURICAL.

A demain dans les allées du congrès !

Rapport HENART

Sur fond de loi HPST, Voici le rapport HENART, parlementaire de Meurthe et Moselle, qui propose de rémèdier à la crise démographique annoncée de la population médicale, par la création de professions paramédicales intermédiaires à BAC + 5. La lecture du rapport met en évidence une connaissance approfondie des relations entre professionnels de santé et des relations de pouvoir au sein de l’organisation des soins. Le rapport fait preuve de beaucoup de diplomatie et propose une approche métier et de consolider les métiers déjà existants (métiers dits « socles ») par le biais d’une délégation de compétences (de façon très précises). Le rapport rappel que des initiatives locales, appelées « Coopération entre professionnels de santé : Élaboration d’un protocole de coopération » prévu par l’article 51* de la loi HPST et validées par les ARS, seront à l’origine des futurs délégations de compétence et nouveaux métiers. A noter, que le rapport s’intéresse à notre profession (page 48). SG ______________________________________________________________________________________________ Le rapport HENART – coopération entre les professionnels de la santé. [download id= »1″]
N’hésitez pas à revenir visiter cette page. De nouvelles infos seront ajoutées relatives à l’article « 51 ».

Sur fond de loi HPST, Voici le rapport HENART, parlementaire de Meurthe et Moselle, qui propose de rémèdier à la crise démographique annoncée de la population médicale, par la création de professions paramédicales intermédiaires à BAC + 5. La lecture du rapport met en évidence une connaissance approfondie des relations entre professionnels de santé et des relations de pouvoir au sein de l’organisation des soins. Le rapport fait preuve de beaucoup de diplomatie et propose une approche métier et de consolider les métiers déjà existants (métiers dits « socles ») par le biais d’une délégation de compétences (de façon très précises). Le rapport rappel que des initiatives locales, appelées « Coopération entre professionnels de santé : Élaboration d’un protocole de coopération » prévu par l’article 51* de la loi HPST et validées par les ARS, seront à l’origine des futurs délégations de compétence et nouveaux métiers. A noter, que le rapport s’intéresse à notre profession (page 48). SG ______________________________________________________________________________________________ Le rapport HENART – coopération entre les professionnels de la santé. [download id= »1″]

N’hésitez pas à revenir visiter cette page. De nouvelles infos seront ajoutées relatives à l’article « 51 ».
*La loi HPST (article 51) adoptée en juillet 2009 donne un cadre juridique à cette coopération entre professionnels de santé : elle leur permet de déroger à leurs conditions légales d’exercice par le transfert d’actes ou d’activités de soins d’un corps de métier à un autre ou par la réorganisation de leur mode d’intervention auprès du patient.

Les appareils auditifs à travers le temps : deux siècles pour mieux entendre

C’est le titre d’une exposition organisée par la JNA (journée nationale de l’audition) du 1er au 15 mars dans le hall de la mairie du XXème arrondissement à Paris. Correction : mairie du Xeme     10 eme     dixieme arrondissement !!!

C’est le titre d’une exposition organisée par la JNA (journée nationale de l’audition) du 1er au 15 mars dans le hall de la mairie du XXème arrondissement à Paris. Correction : mairie du Xeme     10 eme     dixieme arrondissement !!!

Y sont présentés plus d’une trentaine de cornets acoustiques, des dizaines d’appareils à grenaille, à lampe, à transistor mais aussi des lunettes auditives, des audiomètres et des implants cochléaires. Des panneaux d’explications viennent orienter les visiteurs dans les grandes lignes de ces diverses technologies.

Les pièces présentées sont particulièrement intéressantes, nombreuses sans être rébarbatives et couvrent (presque) tout le champ de l’aide auditive.

Il s’agit avant tout d’une manifestation destinée au grand public, elle n’entre donc pas dans les détails des technologies et des réglages. Cependant tout audioprothésiste devrait s’y rendre ne serait-ce que pour voir ces beaux objets réunis en un lieu public pour la première fois et en imaginer « l’adaptation », comparée à notre activité informatisée actuelle. Les courbes de réponses et possibilités de réglages ne sont pas indiquées, ce serait envisageable dans un autre cadre.

Quelques critiques cependant :
M Zylberberg, chargé de l’organisation, a fait appel à quatre collectionneurs (dont moi-même) qui ont été mis à contribution pour apporter ce qu’ils jugeaient représentatif.

Malheureusement l’absence de concertation entre collectionneurs déséquilibre un peu les vitrines : certaines vitrines contiennent ainsi des technologies disparates qui auraient du être disposées dans les vitrines thématiques (périodes et/ou origines). Les contours et intra-auriculaires, plus petits et moins spectaculaires ne sont pas présentés. C’est dommage parce que les visiteurs n’ont pas d’aperçu de la miniaturisation récente de ces appareils et de leurs performances techniques.

Deuxieme critique, mais cet article va la corriger, les pièces maîtresses ne sont pas mises en valeur parmi l’ensemble, mais il s’agit là d’une question de spécialiste.

Alors pour ceux qui vont se rendre à l’exposition, voici les objets qu’il faut absolument repérer :
Cornet en forme de louche (dipper) : les plus anciens et les plus volumineux modèles
Cornet « double conques » sur serre-tête : il y a un modèle dont les collecteurs vous feraient ressembler à Mickey.
Cornet « face à main » en écaille de tortue, matière rare.
Masseur de Delstanche (1885) : appareil médical visant à rééduquer le tympan
Parleur du Dr Laimé (1908) : un des premiers sinon le premier appareil auditif français.
Inducteur acoumétrique du Dr Foix (1916) : premier appareil pour mesurer l’acuité auditive fabriqué en série en France et utilisé entre les deux guerres mondiales.
Audiomètre Maico D5 (1937) : premier audiomètre américain commercialisé en dB de perte auditive (HL)
Multitone VPM (vest Pocket Model) : premier appareil américain à lampes en 1938.
CHORIMAC : premiers systèmes d’implants cochléaires français dont le processeur fait penser par sa taille et sa forme à un autoradio.

Dans l’espoir que cette exposition vous intéressera et fera peut-être naître quelques échanges entre connaisseurs de cette histoire.

Bonne visite

Un lien existe entre sénilité, surdité et vieillissement – v1.1

La perte auditive peut être soit un marqueur de la démence à un stade précoce soit un facteur direct de risque de démence. C’est l’histoire de l’oeuf ou de la poule… En effet une étude Américaine met en évidence, de façon précise, que :

La perte auditive peut être soit un marqueur de la démence à un stade précoce soit un facteur direct de risque de démence. C’est l’histoire de l’oeuf ou de la poule… En effet une étude Américaine met en évidence, de façon précise, que :

  • pour chaque tranche de 10 décibels de perte auditive, il y a augmentation de 27% du risque de développer une démence plus tard au cours de la vie. Menée par des chercheurs de l’École de médecine Johns Hopkins, cofinancée par le National Institute on Aging (NIA), cette étude est publiée dans l’édition du 2 février des Archives of Neurology.

Cette étude (http://bit.ly/fA69kx) a suivi 639 adultes âgés de 39-90 ans, durant une moyenne de 12 années pour voir si la perte auditive est susceptible d’annoncer le développement d’une démence.

Les participants avec la perte auditive la plus importante au début de l’étude sont plus susceptibles une fois plus âgés de développer une démence. Ainsi, au cours du suivi, 58 personnes (9,1%) ont développé une démence dont 37 cas de maladie d’Alzheimer.

·         Dans le groupe audition normale, 4,4% ont développé une démence,

·         Dans le groupe perte auditive légère, 16,8% ont développé une démence,

·         Dans le groupe perte auditive moyenne, 28,3% ont développé une démence,

·         Dans le groupe une perte auditive sévère, 33,3%  ont développé une démence.

Cette étude nous rappelle (cocorico) que des chercheurs Français (étude acoudem) avaient déjà trouvé des corrélats entre démence et perte auditive en 2007. Cette étude démontrait que le port d’une aide auditive divisée le risque de développer une démence par 2 !

Les chercheurs concluent que la perte auditive est associée de manière indépendante à la démence mais des études supplémentaires restent nécessaires pour déterminer si la perte auditive peut être un marqueur de la démence à un stade précoce, ou si la perte auditive impacte directement le risque de démence.

Un p’tit coup de pouce pour nos étudiants en audioprothèse

Merci de donner quelques minutes de votre temps à 1 étudiant de l’école d’audioprothèse de Nancy.

Merci de donner quelques minutes de votre temps à 1 étudiant de l’école d’audioprothèse de Nancy.

Vous trouverez donc le questionnaire de P.O. Blanc qui s’intéresse à l’avenir de l’audioprothésiste indépendant. Thématique en vogue et qui nous interpelle tous et toutes ! Le « petit » (quoique…) monde de l’audioprothèse va vite, très vite… trop vite ? Comment l’audioprothésiste indépendant devra évoluer face aux défis de la technologie, de l’internet… Merci de lui répondre, je suis sur qu’il nous fera le plaisir de nous écrire une synthèse pour nous remercier de notre participation collective… Sachant que l’avis d’un groupe est toujours supérieur et précis que celui d’un groupe d’expert (si, si… http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Sagesse_des_foules)

Voici le lien oublié (oups) : http://memoireaudioprothese.free.fr

Je connais plein de gens qui ne sont pas contents de leur appareil !

Combien de fois ai-je entendu cette litanie ? « Mon voisin a un appareil, il ne le porte jamais. » « Ma cousine a été équipée et elle laisse son appareil dans un tiroir. » « L’ami d’un ami ma dit que les aides auditives ca marche pas (et en plus ca coute cher). »
La perle c’est cette dame qui un jour m’a déclaré : « je connais 23 personnes appareillées, il n’y en a qu’une seule qui est contente ! »

Combien de fois ai-je entendu cette litanie ? « Mon voisin a un appareil, il ne le porte jamais. » « Ma cousine a été équipée et elle laisse son appareil dans un tiroir. » « L’ami d’un ami ma dit que les aides auditives ca marche pas (et en plus ca coute cher). »
La perle c’est cette dame qui un jour m’a déclaré : « je connais 23 personnes appareillées, il n’y en a qu’une seule qui est contente ! »

Alors en général on répond : « oui mais maintenant les appareils ont changé, ce n’est plus comme avant, c’est numérique avec de nombreux canaux et plusieurs micros etc etc… ». Tous les articles qui paraissent depuis presque un siècle indiquent que la nouvelle technique est meilleure que la précédente et qu’enfin les problèmes seront résolus !
On argumente aussi que les mécontents sont souvent plus véhéments que les satisfaits. Ces derniers ne crient pas leur satisfaction (d’autant qu’ils maitrisent mieux le volume de leur voix que les premiers).

En fait le premier argument est fallacieux, même si il est basé sur des faits, il simplifie la problématique et détourne du vrai problème : la nécessité d’une accoutumance à l’amplification des sons et donc le rôle d’accompagnement de l’audioprothésiste (on parlait autrefois de rééducation auditive) et la qualité de ses explications, adaptées au patient. L’importance d’un réglage adapté non seulement à l’audiométrie mais aussi à la « psychologie » du patient et à son mode de vie.

Le deuxième argument est plus intéressant mais on n’a généralement pas de preuves ni de statistiques indépendantes de satisfaction des personnes appareillées.
C’est sur ces derniers points que je voudrais apporter deux éléments. Un sondage auprès de 15545 personnes dont 1301 déficients auditifs est paru récemment (EuroTrack 2009) et a montré que 86% des personnes interrogées sont satisfaites de leur aide auditive.

Quant au témoignage individuel qui montre que la technique ne fait pas tout et que lorsqu’on est habitué à son appareil il devient indispensable : le voici !
C’était le chainon manquant de l’argumentation, je l’ai enfin trouvé. Il s’agit d’un courrier adressé par un malentendant à son audioprothésiste (la profession n’existait pas il s’agissait du représentant Sonotone) le suppliant presque de lui fournir son aide auditive. Compte-tenu de la date (1944) et de la technologie en question on peut penser que les appareils actuels s’ils sont bien adaptés et utilisés ne devraient pas poser de problème.
Je vous laisse juge.

Pour vous faciliter la lecture :
« 5 janvier 1944 »
« Je vous confirme ma lettre du 30 écoulé. Je vous en prie, retournez-moi mon appareil j’en ai absolument besoin. J’ai des visites à faire et sans mon appareil je ne peux pas me déplacer.
Recevez, Monsieur, mes plus sincères salutations,
Georges Bonin. »

Bien sûr j’attends les commentaires sur le fait qu’aujourd’hui la demande des patients n’est plus la même qu’à l’époque ; pourtant il me semble que M Bonin compte-tenu de sa fonction devait rencontrer des environnements sonores très variés (usine, « visites », téléphone). Il déclare d’ailleurs ne plus pouvoir « se déplacer »,

B Jantzem.