LAFON 24 LE TEMPS ET L’OREILLE : 17 VÉRITÉS (VÉRITÉ N°1)

Un Audioprothésiste que je tiens en très haute estime me disait, il y a quelques mois, regretter de n’avoir pu participer, vers 1985, à un colloque intitulé "l’oreille horloge du temps", organisé à Besançon par le Professeur J.C. LAFON.

Un Audioprothésiste que je tiens en très haute estime me disait, il y a quelques mois, regretter de n’avoir pu participer, vers 1985, à un colloque intitulé « l’oreille horloge du temps », organisé à Besançon par le Professeur J.C. LAFON.

Je viens de redécouvrir un texte qui devrait lui plaire ainsi, je l’espère, qu’à beaucoup d’entre nous. Ce texte s’intitule « le temps et l’oreille : dix sept vérités ». Il fait partie d’un recueil de 34 textes compilés par le Professeur J.C. LAFON, écrits par lui ou parfois en collaboration, édité par la Faculté Mixte de Médecine et de Pharmacie de Besançon, service d’Audiophonologie. Ce recueil se nomme « Échantillonnage de textes ». Il n’a pas de date d’édition, mais d’après les années données pour chacun des textes, j’en déduis qu’il n’a pas pu être édité avant 1992.

Ce thème « le temps et l’oreille : dix sept vérités », page 71 à 87 du recueil, a été exposé par le Professeur J.C. LAFON à MADRID en novembre 1982. A noter qu’on peut le trouver, grâce au travail de synthèse de Monsieur Paul VEIT, dans les CAHIERS DE L’AUDITION Volume 11 de novembre/décembre 1998 N°6 pages 25 à 31. Monsieur Paul VEIT était un de nos remarquables aînés et ami du Professeur J.C LAFON.

Voici ce texte, vérité par vérité. Les parties soulignées le sont également dans le texte du Professeur J.C. LAFON :

« Le temps constitue un paramètre de notre comportement sensori-moteur et psychologique qui paraît d’ordre existentiel. On admet en quelque sorte qu’il est inhérent à une chronobiologie innée. Mais si l’on commence à se poser des questions sur l’acquisition des facteurs temporels on ne trouve pas dans les travaux expérimentaux de données précises sur l’acquisition du temps par l’individu.

  1.  L’image du monde extérieur est entièrement construite par nos sens

Ce qui appartient à notre environnement n’a de réalité à notre conscience que si un capteur sensoriel ou sensitif est capable de transmettre une information utilisable par le cortex. Un phénomène physique qui n’est pas capté n’existe pas. Le monde, extérieur à notre organisme, n’a donc d’existence que par notre sensorialité. Il est entièrement tributaire d’une image sensorielle spécifique du capteur. C’est ainsi qu’une vibration de 100 périodes par seconde est une hauteur si la cochlée est ébranlée, un vertige si c’est l’appareil vestibulaire, une vibration si c’est un système tactile. Un ultra-son sera chaleur ou, s’il est combiné à un autre, hauteur par son différentiel. Le monde qui nous entoure n’a donc de réalité que celle que nous construisent nos sens, son image est essentiellement subjective. Le temps n’échappe pas à cette règle, et il y a plusieurs formes de représentation du temps à notre entendement. »

Lorsque le Professeur J.C. LAFON écrit 100 périodes par seconde, cela correspond à 100 Hz.

Page 80, le Professeur J.C. LAFON a écrit en espagnol l’intitulé de cette VÉRITÉ N°1 : « La imagen del mundo exterior es totalmente construida por nuestros sentidos » ainsi que le titre générique de son texte « El tiempo y el oído : 17 verdades ».

A bientôt pour la VÉRITÉ N°2.

JYM

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