Depuis 2015 que je publie les « LAFON » dans le blog-audioprothésiste, à trois ou quatre reprises il m’est arrivé que des lecteurs me demandent des textes du Professeur J.C. LAFON qu’ils ne trouvaient pas.
J’ai donc pensé qu’il serait intéressant de publier les textes que j’avais du Professeur J.C. LAFON, récoltés du temps où j’avais eu la chance de rencontrer ce génie à Besançon ou à Paris.
Je commencerai aujourd’hui par un texte de 1960 « La reconnaissance phonétique et sa mesure ».
Merci à Xavier DELERCE d’avoir mis ce texte en lien. Cliquer ici :
« La reconnaissance phonétique et sa mesure »
J’y relève, pour ma part, les lignes suivantes :
Page 351 « Par une erreur commune on confond l’oreille et la reconnaissance :… »
« … audiométrie tonale ; c’est une méthode précise parce qu’elle utilise deux paramètres acoustiques : fréquence et intensité »
« … l’audiométrie tonale est le test d’un organe acoustique, l’oreille. Pour connaître la reconnaissance de la parole, il faut s’adresser à une autre méthode, l’audiométrie vocale, test d’une fonction, la perception auditive »
Page 352 « Tester une audition avec des constructions acoustiques (phonèmes, mots…) revient à étudier les possibilités de reconnaissance du sujet : l’audiométrie vocale est un test psychologique »
Page 353 « En même temps que l’enfant apprend à distinguer les phonèmes, il développe la finesse des critères de reconnaissance. C’est cette particularité que nous mesurons par le test phonétique »
« … transitions phonétiques qui donnent à la langue sa singularité phonologique et facilitent la perception des phonèmes qui les provoquent… »
Page 354 « L’audition d’un phonème dépend en partie de sa situation dans le mot. D’une façon générale les consonnes sont moins bien perçues en position initiale, les voyelles, par contre, en position terminale »
Page 355 « … liste… de balayage… permet de savoir s’il existe ou non une perturbation de la reconnaissance »
« Ce n’est pas la quantité de phonèmes du français parlé ou écrit qui comptent mais seulement la valeur d’information des phonèmes »
« L’augmentation de l’intensité ou sa diminution constitue donc un facteur de difficulté »
Page 356 « Les sons de la parole atteignent l’oreille avec une intensité plus ou moins importante. Lorsque l’intensité est très faible, proche du seuil tonal du sujet, seuls quelques phonèmes sont compris. Plus l’intensité croît, plus l’éventail phonétique s’étend pour atteindre, vers 30 dB, une réalisation à peu près complète de tous les phonèmes »
« Les voyelles, en particulier, sont souvent mieux perçues que les consonnes à très faible intensité parce que le spectre tonal est plus caractéristique, les formants plus précis »
« Une oreille dont le seuil tonal est élevé pour certaines fréquences aura des difficultés à réaliser les phonèmes dont les fréquences caractéristiques qui permettent leur reconnaissance se trouvent situées dans la zone perturbée »
Page 357 « Alors que 77% des distorsions (phonétiques) sont provoquées par les phonèmes consonnantiques, le reste, 23%, correspond aux phonèmes vocaliques »
Page 360 « … le son s’arrête à l’organe de Corti«
Page 361 » Les voix de femme et d’enfant font ressortir les formants aigus au détriment des formants graves, ils sont donc plus difficiles à identifier par un sujet qui n’entend pas les sons aigus »
JYM