De l’importance de l’échauffement avant toute chose

Je voulais vous faire partager deux cas intéressants, qui ne sont absolument pas une exception et confirment une règle générale que nous pourrions oublier facilement.

Dans le cadre de tests sur des sujets normo-entendants, j’ai été amené à mesurer la « résistance de l’intelligibilité au bruit » de deux personnes à l’audition normale en dégradant progressivement le RSB lors d’un test FRAMATRIX.

Je vous avais présenté le FRAMATRIX dans ce billet. Ce test est constitué de listes de 10 ou 20 phrases de 5 mots chacune. Ici, c’est la version 20 phrases qui a été testée, soit une notation sur 5×20 = 100 items testés.

La procédure de test du FRAMATRIX insiste sur la nécessité d’une, ou deux listes d’entraînement avant de comptabiliser les résultats. C’est d’ailleurs le cas pour le HINT (deux listes d’entraînement), et je n’en sais pas plus sur l’ANL.

Les sujets testés ici doivent avoir un PTA (Pure Tone Average = Moyenne de l’audition en sons purs) inférieur ou égal à 15dB HL sur 250/500/1000/2000/4000Hz, sans pondération fréquentielle. Les sujets testés ont moins de 55 ans. On peut donc considérer qu’ils sont « jeunes », ont une audition dans les limites de la normale, et sont suffisamment vifs intellectuellement pour passer ce test.

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Le truc jaune (ou beige)* dans le conduit auditif et ses corollaires – Pour boucler la boucle…

Ce billet va retracer et résumer une petite dizaine d’années d’interrogations, d’essais, de tâtonnements même pour atteindre une certaine précision de nos mesures audiométriques, acoustiques, et nos réglages. Je pensais « boucler la boucle » car une (relativement) récente norme ANSI en 2013 puis IEC en 2015, a normalisé la mesure du RECD, qui devient maintenant plus compréhensible.

*le truc jaune ou beige dans l’oreille = la mousse expansive des inserts…

Cela fait des années, si vous suivez un peu ce blog, que Sébastien et moi vous parlons de l’audiométrie aux inserts, du RECD, et de leurs intérêts.

Soit vous vous êtes lassés, en pensant que nous sommes mono maniaques (surtout moi 🙂 ), soit, grands fous que vous êtes, vous en redemandez encore ! Voici donc en résumé de quelques lignes nos « errements » sur le sujet ces dernières années, jusqu’à l’aboutissement d’une mesure normée du RECD tout récemment.

Donc, si vous avez bien suivi tous les épisodes de ces dernières années, vous avez pu dégager les grandes lignes de notre philosophie d’appareillage :

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Avant que ça ne pique : régler par la mesure in vivo le MPO d’une aide auditive

C’est un peu l’absent de nos sessions de réglages in vivo : le MPO.

Je dis l’absent, car si on peut bien sûr visualiser le niveau « logiciel » du niveau de sortie maximum d’une aide auditive, il est souvent bien plus compliqué, hasardeux et inconfortable, de le tester et régler in vivo.

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Pratique de la mesure in vivo en France – Résultats du sondage

Vous aviez peut être répondu, par l’intermédiaire de ce blog, au sondage réalisé l’année dernière par Mme Capucine MARMORAT qui faisait alors une collecte d’informations sur la pratique de la mesure in vivo en France dans le cadre de son mémoire de D.E. d’audioprothèse.

Certains d’entre-vous ont également répondu à un questionnaire plus poussé, et peut être aussi demandé à leurs patients leur ressenti sur la pratique de la MIV par leur audioprothésiste.

Je voulais donc revenir, avec Mme MARMORAT, sur les résultats de son mémoire sous la forme d’un « mini-débat ».

Vous pouvez si vous le souhaitez télécharger son travail très instructif.

« Entrevue » :

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Ces pannes difficiles à détecter

Autant un écouteur vieillissant, un circuit défaillant, un bruit de fond quelconque sont faciles à détecter (BDF, distorsion harmonique ou d’intermodulation, etc.), autant la panne d’un microphone arrière est assez délicate à percevoir.

C’est pourtant une panne très handicapante pour le patient, car il n’y a plus de directivité dans le bruit, voire un déséquilibre D/G lorsque les appareils sont censés communiquer.

L’écoute de l’appareil ne donnera rien, et un test de directionalité au caisson n’est pas facile à mener : il faut avoir un caisson dédié, et le plus souvent, forcer l’appareil en directionnel par logiciel de programmation. Bref, il faut vraiment en vouloir…

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100 ans de progrès. Ou presque…

A ma gauche, papy, en pure galalithe, rétractable en 3 parties, garanti 100% analogique. Période environ début XXème :

A ma gauche, papy, en pure galalithe, rétractable en 3 parties, garanti 100% analogique. Période environ début XXème :

cornet

On peut estimer qu’à l’époque (autour de la 1ère guerre mondiale), ce cornet était vendu autour de 20 francs (anciens francs donc), ce qui donne aujourd’hui un prix équivalent de 60 à 70€.

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