LAFON 64 DE L’AUDITION AU LANGAGE (24)

Les 23 derniers articles ont permis d’évoquer assez largement l’AUDITION et le LANGAGE.

Mais comment passe t-on de l’AUDITION au LANGAGE ?

 

Plusieurs fonctions, écrit le Professeur J.C. LAFON, interviennent de l’audition au langage :

1) La FONCTION ACOUSTIQUE.

2) La FONCTION D’INTEGRATION.

3) La FONCTION LINGUISTIQUE.

4) Les AUTRES FONCTION DE L’INTEGRATION.

5) Les FORMES SUCCESSIVES DE LA CONNAISSANCE.

« Les messages acoustiques recueillis par la cochlée sont intégrés par le système nerveux, comparés à des symboles et reconnus comme des éléments significatifs. Cette fonction complexe représente l’audition et la compréhension… »(1)

 

1) La FONCTION ACOUSTIQUE.

« La fonction acoustique correspond au fonctionnement de l’oreille moyenne et de la cochlée ; elle entre dans le cadre des études de l’activité physiologique. Les sons transmis engendrent des vibrations acoustiques qui donnent à la membrane basilaire une forme mouvante modelée suivant la résonance cochléaire que nous appelons la « forme modelée cochléaire ». C’est sa perturbation qui provoque les surdités traduites cliniquement par une élévation du seuil de la perception des sons. »(2)

La fonction acoustique cesse dès que l’Organe de Corti est franchi.

 

2) La FONCTION D’INTEGRATION.

« La fonction d’intégration établit la liaison entre cette forme modelée cochléaire et le langage. Elle représente deux activités : la première, neuro-physiologique, concerne les voies auditives et les centres ; son étude peut être faite par l’électro-physiologie. La deuxième, psycho-physiologique, repose sur les circuits mémoriels, donc sur des associations multisynaptiques ;  elle fait appel à des facultés psychologiques. On peut cependant en étudier les effets par des mesures physiologiques pour une part, l’autre part n’étant accessible qu’aux observations psychologiques. C’est le passage des faits aux phénomènes abstraits, de l’image au symbole. La pathologie de cette fonction représente, chez l’adulte, l’agnosie auditive, chez l’enfant, le défaut ou retard d’intégration, suivant qu’il s’agit d’un dysfonctionnement des voies auditives ou des circuits mémoriels ; ces derniers peuvent être améliorés puisque partiellement compensables. »(2)

 

Dans les deux prochains articles : les trois autres fonctions.

 

JYM

 

(1) Professeur J.C. LAFON « message et phonétique » page 67-68

(2) Professeur J.C. LAFON « message et phonétique » page 68

(3) Professeur J.C. LAFON « message et phonétique » page 68-69

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