SONALTO, ça continue !

Le site L’ouie magazine révèle que SONALTO « carbure », vente en hausse ! Ce que je peux comprendre : prix bas, promesse extraordinaire, vendu dans les pharmacies !

Le site L’ouie magazine révèle que SONALTO « carbure », vente en hausse ! Ce que je peux comprendre : prix bas, promesse extraordinaire, vendu dans les pharmacies !

jusque là, tant qu’on me dit que ce sont des assistants d’écoute, je reste « bête », mais je ne dis rien. Les mots « prothèse auditive » ou « aide auditive » n’étaient jusqu’alors non utilisé ! Quel ne fut pas ma stupeur de voir que désormais les frontières syntaxiques étaient largement dépassées. Car SONALTO, l’aide à l’écoute « pouf pouf magique, t’entends mieux » monte en grade et devient, mesdames et messieurs, une AIDE AUDITIVE vendu en PHARMACIE !

J’ai mis en rouge (le rouge, ça énerve, c’est bien connu), histoire que tout le monde observe que le mot est utilisé plusieurs fois, histoire d’enfoncer le clou. On est à la croisée des chemins : SONALTO ne joue plus sur les mots. Dans d’autres métiers, les pharmaciens (par exemple)  n’étaient pas satisfaits que Danone et d’autres yaourtiers appellent leurs mixtures bulgares : médicaments. Désormais, le terme de probiotiques ou d’alicaments est utilisé et d’ailleurs moult textes de Loi encadrent ces dénominations. D’ailleurs, les allégations sont strictement encadrés et bien souvent celui qui « s’amuse » à apposer  des vertus non reconnus encoure de graves sanctions financières.

Alors, la santé auditive doit-elle être bradée ? Comme on brade le nom d’aides auditives ? Car, à bien y réfléchir… Oui, SONALTO est une aide auditive des années 1970, celle que l’audioprothésiste délivré en ne modifiant qu’un ou deux paramètres. Dans ces cas là, ce dispositif ne doit être délivré que par des audioprothésistes. Au même titre que les médicaments ne sont délivrés que par des pharmaciens (beau syllogisme). Alors 2 choses l’une, soit SONALTO est une aide auditive et dans ce cas là, sa place n’est surement pas chez un pharmacien (ou alors donnez moi les boîtes de médicaments, j’en dispenserais 2 ou 3 histoires de faire la nique moi aussi au code de la santé publique), ou alors, ce n’est pas une aide auditive, ce qui évite de porter des allégations et à mentir aux malentendants…

 

Les aides à l’écoute… (ou comment parler du sujet qui fâche !)

Je discutais il y a quelques temps avec un éminent représentant des fournisseurs (il se reconnaîtra ! ;-)), au sujet des aides à l’écoute. Et il remarquait (à juste titre ?) que les aides à l’écoute (Octave & Co.) pouvaient  être une menace pour le marché de l’audioprothèse. En effet, le trouble pourrait s’emparer des clients/patients et futurs appareillés : en effet, à quoi bon acheter une aide auditive (chère !) chez l’audioprothésiste alors que le pharmacien du coin m’en vend une, 5 fois moins cher (bon, il n’est pas réglable, il n’y pas de prise en charge, il n’y a pas de suivi… mais bon !). Encore une fois, l’audioprothèse est « audioprothésiste-dépendant », mais cette dimension n’est perceptible qu’une fois l’aide auditive acquise…

Je discutais il y a quelques temps avec un éminent représentant des fournisseurs (il se reconnaîtra ! ;-)), au sujet des aides à l’écoute. Et il remarquait (à juste titre ?) que les aides à l’écoute (Octave & Co.) pouvaient  être une menace pour le marché de l’audioprothèse. En effet, le trouble pourrait s’emparer des clients/patients et futurs appareillés : en effet, à quoi bon acheter une aide auditive (chère !) chez l’audioprothésiste alors que le pharmacien du coin m’en vend une, 5 fois moins cher (bon, il n’est pas réglable, il n’y pas de prise en charge, il n’y a pas de suivi… mais bon !). Encore une fois, l’audioprothèse est « audioprothésiste-dépendant », mais cette dimension n’est perceptible qu’une fois l’aide auditive acquise…

Ce constat fait, il est certain que ces « bidules » prendront une part de marché à l’audioprothèse (4/5 % au pire), mais provoquera surtout un effondrement de l’image de qualité de l’aide auditive. Un travail de longue haleine qui va être gâché en quelques mois. Il ne faut pas se tromper, le concepteur de cette aide à l’écoute propose un produit qui se pose en concurrence directe avec les aides auditives : la forme, le packaging, le positionnement… tout est fait pour rappeler l’aide auditive. il n’y a que le nom qui change…

Que dira le malentendant quand l’appareil se mettra à siffler tout le temps, quand il sera bouché au niveau du microphone… Encore une fois, on essaye de nous faire croire que la notion de conseils, d’accompagnement du malentendant, d’éducation prothétique ne peut que se réduite à une page web. A l’heure du principe de précaution et de la réduction de tous les risques, je ne comprends pas qu’un étiquetage ne soit pas apposé sur la boîte pour annoncer que ceci n’est pas une aide auditive !

Bref, l’avenir nous dira la pénétration de ce type de produit sur le marché de l’aide auditive.

Comme le dit si bien l’adage populaire : derrière chaque menace, se cache une opportunité… Alors, comment lutter ? Tout simplement, en augmentant encore et toujours notre niveau de compétences et de professionnalisme !

SG